A propos

Nous avons tous la bosse des maths !

Adolescente, je voulais devenir interprète malgré d’excellents résultats en mathématiques. Je me suis malgré tout retrouvée en première scientifique, la devise du moment étant « point de Salut sans une filière Scientifique ».

Après la découverte de la mécanique quantique, véritable passion, j’ai exercé un temps comme responsable qualité dans l’industrie pour finalement revenir à l’école et enseigner cette matière qui génère tant d’émotions : les mathématiques.

Quel rapport avec le métier d’interprète ? Les mathématiques ont un langage propre (certains l’appellent le « math lingue ») et mon travail consiste à traduire ses axiomes à mes élèves.

Très vite j’ai rencontré des adolescents et des adultes bloqués en mathématiques. Au fil des années, j’ai éprouvé une telle joie à voir ces élèves et même leurs parents reprendre confiance en eux et réussir, parfois en éprouvant même du plaisir, à résoudre des problèmes mathématiques. Et oui, on peut rire en faisant des maths.

Après 16 ans d’enseignement, tous ces visages de ces personnes qui avaient une histoire propre avec les maths, parfois empreinte de véritable souffrance, m’habitent. J’ai eu envie de partager cela avec vous. Le blocage en maths n’est pas une fatalité. Nombre de mes collègues me disent régulièrement « si je t’avais eu comme prof, j’aurais compris les maths ». Je ne sais pas mais fort heureusement, la pédagogie évolue.

Je remercie tous mes élèves pour la confiance qu’ils m’ont témoignée et qui fut un tel moteur pour moi. Ils furent mes meilleurs professeurs.

Sandrine Garnier